SALMYCOSUS

Le déoxynivalénol est une mycotoxine produite par des champignons du genre Fusarium et retrouvée dans des céréales. C’est pourquoi il est fréquent d’en détecter dans les aliments pour animaux

Depuis plusieurs années, il est admis qu’une dose trop importante de déoxynivalénol conduit à la diminution des performances chez le porc. Il a déjà été montré chez d’autres espèces animales que la présence de déoxynivalénol dans l’alimentation amenait à l’induction de métabolites spécifiques pouvant servir de biomarqueurs d’exposition à cette mycotoxine. Il serait intéressant de vérifier si le métabolome du porc peut se trouver significativement et spécifiquement modifié en présence de cette mycotoxine

Certaines mycotoxines ont pour effet de moduler le microbiote et le système immunitaire des animaux (Ji et al., 2018 ; Liew & Mohd-Redzwan, 2018), ce qui pourrait amener secondairement à une implantation facilitée de bactéries à tropisme intestinal comme Salmonella. Mais aucune étude ne s’est intéressée aux conséquences d’une exposition au déoxynivalénol en particulier

Salmonella est la deuxième cause de zoonose alimentaire d’origine bactérienne en Europe avec près de 89 000 contaminations humaines avérées en 2019. La viande de porc est l’une des principales sources de ces contaminations. C’est pourquoi il apparaît primordial de déterminer si la contamination de l’aliment porcin par le déoxynivalénol favorise, par modulation du métabolome et/ou du microbiote intestinal, la colonisation de Salmonella

1. Évaluer un possible effet précoce de la salle d’expérimentation chez les porcs sur leur microbiote fécal et leur métabolome sérique et fécal

2. Évaluer les effets dans le temps d’une exposition au déoxynivalénol sur le métabolome sérique et fécal

3. Confirmer les effets de l’infection par Salmonella sur le métabolome sérique et mesurer un possible effet sur le métabolome fécal

4. Mesurer les effets combinés de l’infection par Salmonella et d’une exposition à la déoxynivalénol sur le métabolome sérique et fécal

5. Identifier de possibles corrélations entre les variations mesurées au niveau du métabolome sérique, du métabolome fécale et du microbiote intestinal par la mise en place de chaînes analytiques relevant de l’apprentissage machine